Quand nos bibittes prennent leur rôle au sérieux…
Vous êtes-vous déjà demandé pour quelle …gnangnan…. de raison votre mal de dos ne part pas, malgré tous les bons soins prodigués, ou votre exéma perdure même si vous avez éliminé tous les produits laitiers et tout autre irritant de votre alimentation? Ou pourquoi vous n’arrivez pas à atteindre le poids désiré malgré que vous suiviez à la lettre les directives de cette diète qui fait merveille sur votre voisin? Pourquoi votre insomnie est encore là même si vous avez pris votre retraite, ou que tout va bien dans votre vie?
Il y a une explication à ce mystère troublant, et je vous l’offre ici sous la perspective avec laquelle je vois ces situations depuis que je fais du RTT. Et juste pour préciser, ça n’est pas de mon cru, cette interprétation, mais bien une théorie avancée par plusieurs auteurs, et je mentionne ici entre autres, Dr. Bruce Lipton, épigénéticien, qui valide cette théorie dans son best-seller « The Biology of Beliefs».
Nos bobos se sont donnés des rôles, et ils les prennent au sérieux.
Je suis en mesure maintenant de constater le sérieux de ces rôles, d’entendre leur réplique, de connaitre leur but, car depuis que je fais du RTT, un des segments de la séance qui me fascine est ce moment où l’on entre en conversation avec le bobo que mes clients veulent voir disparaitre de leur vie, le comportement qu’ils veulent changer, la douleur chronique au dos, l’exéma, l’insomnie. C’est le moment magique où on se fera démontrer quel rôle ce problème s’est attribué, par lui-même, dans la vie du client. Notez que ça se fait à l’insu du client, cette distribution de rôle, dans le monde subconscient….Donc, dans cette étape d’une séance, on interroge le problème pour savoir quelle est son intention en agissant de la sorte, en étant présent dans la vie du client, quel est son but, son travail si on peut dire ainsi, la justification de sa présence, contre toute attente.
Ce qui se passe ensuite peut ressembler à ceci : Disons que mon client a mal partout, sans raison, tous les tests ont été fait, rien de grave si ce n’est ces douleurs paralysantes, récurrentes. Lors de la séance RTT, si c’est approprié, on interroge la douleur dans la vie du client, on lui demande quel rôle elle joue.
Avec empressement, car elle a une grande jasette, la douleur nous dira ( souvenez-vous ici que le client est en hypnose, et que c’est le subconscient qui parle, et ce dernier se souvient de tout tout tout…. ) donc la douleur nous dira quelque chose qui ressemblera à : « Je suis là pour protéger X…. ». Mmmmm… On continue, en demandant à la belle pour quelle raison elle agit de la sorte, et elle nous épatera en disant : « Bien, c’est évident ! Youhooo! Il est trop petit pour le faire seul ! » ou encore : « Il s’est fait mal la seule fois où il a pris son vélo et faire le tour du pâté de maison, alors on fait en sorte que ça n’arrive plus!!! Franchement!!!! » Car la plupart du temps ces impressions fautives sont ancrées en nous depuis notre tendre enfance, entre 0 et 7 ans, ce segment de la vie où on acquiert nos « règles de conduites » de notre environnement. Et, donc, la lumière peut se faire, ( oui j’accélère un peu le processus, mais vous commencez à comprendre comment ça fonctionne) et on voit à quel âge cette idée s’est imprimée dans le subconscient du client, voulant que lorsqu’on fait tel agissement le résultat est douloureux, risqué, et la conclusion du mental, chargé de notre survie, est toute simple: « Ça n’arrivera plus jamais, il faut que je tienne mon humain loin de ce danger, c’est mon rôle! ». Et ce rôle est rempli en faisant en sorte que la personne ne puisse pas se replonger dans une situation potentiellement à risque, donc dans notre exemple, le corps deviendra douloureux au fil du temps, accumulera toutes sortes de symptômes l’empêchant de se mettre en « situation de péril», ou pour traduire, de faire du sport, de bouger, bien simplement.
À ce moment-là quand on a appris l’âge de cette décision, son rôle précis, on peut négocier avec elle, toujours sous hypnose, pour qu’elle soit certaine, qu’elle se rende compte que le client, devenu adulte depuis longtemps, est capable de prendre soin de lui-même. Donc cette douleur n’aura plus besoin de le « paralyser » pour le tenir loin des situations hypothétiquement dangereuses. On fait un pacte, on donne un autre rôle plus positif à cette douleur, et hop, la personne peut doucement se libérer de ce carcan ayant pour rôle secret de la protéger.
Il y a bien sûr autant de versions de ceci qu’il y a de gens, et la réalité est un peu, ou parfois beaucoup plus complexe que dans mon exemple, le dialogue pouvant à l’occasion être plus long à engager, plus enfoui, caché. Mais, en général on se rend compte que rien n’est là pour rien dans notre vie. Cependant il y a des situations sur lesquelles nous avons la possibilité d’agir, où nous pouvons rassurer notre mental, faire une mise à jour des croyances, et nous permettre de savourer notre vie plus amplement.